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Damas, Place Al-Assi, au lendemain de la chute de Bachar Al-Assad en Syrie

Damas, Place Al-Assi, au lendemain de la chute de Bachar Al-Assad en Syrie, © picture alliance / NurPhoto | Rami Alsayed

10.12.2024 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce mardi 10 décembre 2024.

Olaf Scholz : l’intégrité et la souveraineté territoriales, déterminantes pour l’avenir de la Syrie

Le chancelier Olaf Scholz a salué « la bonne nouvelle » de la chute du régime de Bachar Al-Assad, qui signe la fin de plus d’une décennie d’oppression brutale et violente du peuple syrien. « Aujourd’hui, nous sommes aux côtés de l’ensemble des Syriennes et des Syriens qui sont plein d’espoir de voir une Syrie libre, juste et sûre », a-t-il déclaré en début de semaine. « Beaucoup […] ont aussi naturellement des craintes », a-t-il ajouté , car « parmi les résistants figurent aussi des forces radicales et extrémistes ».

Selon le chancelier, « il importe aujourd’hui que […] le droit et l’ordre s’établissent en Syrie. Dans ce contexte, toutes les communautés religieuses, tous les groupes ethniques et minorités doivent être protégés. Il faut donner à tous les Syriens et Syriennes la possibilité d’une vie dans la dignité et l’autodétermination. C’est à cette aune que nous jugerons le prochain gouvernement syrien ».

« L’intégrité et la souveraineté territoriales de la Syrie seront d’une importance déterminante pour son avenir », a fait valoir M. Scholz. « Aucun pays n’est l’arrière-cour d’un autre. L’ingérence illégitime de tiers doit cesser et la Syrie doit vivre en paix avec ses voisins. Un dialogue national complet, un processus de transition ordonné et pacifique et, pour finir, une solution politique du conflit en Syrie sont possibles ! L’Allemagne y apportera sa contribution avec des partenaires internationaux et sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. »

« La population de la Syrie mérite un meilleur avenir », a renchéri la ministre fédérale des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. « Le pays ne doit pas tomber entre les mains d’autres radicaux, sous quelque dehors qu’ils se présentent. Nous appelons toutes les parties en conflit à assumer leur responsabilité pour l’ensemble des Syriens et des Syriennes. Une protection complète des minorités ethniques et religieuses, telles que les kurdes, les alaouites et les chrétiens, ainsi qu’un processus politique inclusif permettant de créer un équilibre entre les groupes en font partie. Si les acteurs centraux à l’intérieur et à l’extérieur agissent enfin au bénéfice de la population syrienne, la voie vers la paix, ardemment désirée depuis des années et en même temps si difficile, pourrait s’ouvrir. »

Les lauréats du Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit récompensés

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, les 14 lauréats du Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit ont été distingués mardi. Présidents d’ONG, avocats, journalistes ou militants des droits de l’Homme, ils défendent les droits de celles et ceux dont les voix doivent être davantage entendues, du Soudan au Vénézuela et de l’Ukraine à la Turquie. Ils mènent ce combat dans des conditions difficiles, parfois au péril de leur propre liberté. Ils défendent les droits de l’Homme dans les conflits, l’autonomie des femmes ou encore les droits des personnes LGBT+.

Parmi les lauréats figurent Melanie Judge (Afrique du Sud), Mao Map (Cambodge), Marthadela Tamayo (Cuba), Ratu Eroni Ledua Dina (Fidji), Anjali Gopalan (Inde), Maoz Inon (Israël), Issa Amro (Palestine), Marijana Savic (Serbie), Samia Hashimi (Soudan), Wahid Ferchichi (Tunisie), Feray Salman (Turquie), Kateryna Pryimak (Ukraine) et Yendri Velasquez (Vénézuela).

Le prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit, créé en 2016, récompense l’engagement de la société civile pour la dignité humaine et les droits de l’Homme inaliénables. En savoir plus

6 % des entreprises allemandes recrutent à l’étranger

Malgré le manque de main-d’œuvre qualifiée, seules 6 % des entreprises allemandes recrutent de la main-d’œuvre à l’étranger, révèle une enquête de l'Institut de recherche sur le marché du travail et la formation professionnelle (IAB). 58 % des firmes sondées expliquent ne pas être confrontées à une pénurie de main-d’œuvre. 36 % y sont confrontées, mais ne recherchent pas de collaborateurs à l’étranger. Plus de la moitié explique qu’elle a du mal à évaluer les qualifications de la main-d’œuvre étrangère. S’y ajoutent la peur des obstacles juridiques et bureaucratiques (52 %) et le manque d’expérience avec des salariés étrangers (14 %).

« L’une des raisons pour lesquelles les entreprises citent souvent les obstacles juridiques et bureaucratiques pourrait résider dans la méconnaissance des réformes récentes », souligne le chercheur de l’IAB Florian Zimmermann. Depuis 2020, une procédure accélérée a été mise en place pour le recrutement de main-d’œuvre étrangère, incluant des délais réduits pour la reconnaissance des qualifications et l’obtention d’un visa.

Pour Noël, les cadeaux de seconde main ont toujours la cote

54 % des Allemands ont déjà offert un objet de seconde main, et 63 % seraient prêts à le faire. C’est ce que révèle un sondage de la Fédération du commerce allemand (HDE) et de l’enseigne de vente de seconde main Sellpy.

La tendance s’observe tout spécialement chez les seniors : la part des 55-65 ans se déclarant prêts à offrir un objet de seconde main est passée en un an de 35 % à 45 %. Inversement les jeunes (16-24 ans) privilégient les cadeaux neufs à 73 %.

Les sondés entrevoient plusieurs raisons d’offrir un présent en offrant une deuxième vie à l’objet : le respect de l’environnement (52 %), un prix plus faible (46 %) et l’originalité du présent (35 %). Ce qui les freine est, d’une part, le risque de faire un cadeau qui fasse moins plaisir (41 %) et, de l’autre, la peur de passer pour quelqu’un qui a un petit budget.

Les domaines qui inspirent le plus de présents de seconde main sont l’aménagement et la décoration (67 %), les accessoires (62 %), l’électronique (58 %) et l’habillement (51 %).

Le créateur des « Stolpersteine », Gunter Demnig, récompensé

L’artiste allemand Gunter Demnig, créateur des « Stolpersteine » (pierres d’achoppement) en mémoire de la déportation et de l’extermination dans les camps de la mort nazis, vient de recevoir à Cologne le prix Karl Küpper. La maire de Cologne, Henriette Reker, a loué son idée « géniale » d’honorer la mémoire des victimes par le biais de la vie quotidienne.

Les Stolpersteine (littéralement « pierres sur lesquelles on trébuche ») sont des pavés en béton de dix centimètres de côté, recouverts d’une couche de laiton. Gunter Demnig les scelle sur le trottoir des villes européennes devant la dernière demeure occupée par la personne. Ces pavés de la mémoire portent l’inscription « Ici habitait… » suivie du nom et des dates de naissance et de décès de la victime, qu’elle soit juive, résistante, tzigane ou homosexuelle. Plus de 90 000 Stolpersteine ont été scellées dans plus d’un millier de communes allemandes et dans une trentaine de pays.

Rédaction : A. L.

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