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Ensemble pour l’Europe : la France et l’Allemagne signent le traité d’Aix-la-Chapelle

Coopération franco-allemande

Coopération franco-Allemande, © Michael Gottschalk/photothek.net

10.01.2019 - Article

L’Allemagne et la France unissent leurs forces dans un traité ambitieux tout en affirmant leur attachement à une Europe forte et souveraine.

Aujourd’hui, le conseil des ministres fédéral a donné son accord à la signature du nouveau traité de coopération et d’intégration franco-allemandes. Le traité sera signé le 22 janvier 2019 à Aix-la-Chapelle par la Chancelière fédérale Angela Merkel et par le Président de la République Emmanuel Macron. Il ne remplacera pas le traité de l’Élysée de 1963 mais le prolongera : les deux textes seront en vigueur parallèlement.

En concluant le Traité de l’Élysée il y a 56 ans, la France et l’Allemagne tiraient les leçons d’un passé sanglant et posaient un jalon historique. L’hostilité soi-disant héréditaire qui avait duré des siècles cédait la place à l’amitié franco-allemande. D’une confrontation qui avait plongé l’Europe dans la guerre et la destruction naissait le moteur de la construction européenne.

S’équiper ensemble pour l’avenir

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a ainsi déclaré :

Avec ce nouveau traité franco-allemand, nous tournons le regard vers l’avenir. Nous unissons nos forces pour que nos pays soient préparés à l’avenir en matière de numérisation, d’éducation et de technologie. Et nous nous positionnons ensemble pour une Europe forte et autonome, pour un monde pacifique et pour un ordre international fondé sur des règles.

Pour l’Allemagne et la France, il est clair que la coopération ne se fait pas au détriment de la souveraineté nationale mais qu’elle rend les États plus puissants, ensemble. C’est pourquoi nos deux pays ne se contentent pas de défendre le modèle de réussite que représente l’unification européenne. Ils posent les fondements permettant à la génération suivante de poursuivre sur cette voie.

Le traité renforcera résolument la coopération avec la France dans de nombreux domaines : politique étrangère et de sécurité, thèmes d’avenir, culture et éducation et coopération transfrontalière. Au sein de l’UE et des Nations Unies, la concertation franco-allemande sera plus étroite encore. L’objectif fondamental du traité d’Aix-la-Chapelle est d’assurer un avenir commun. Un Forum pour l’avenir franco-allemand sera créé pour accueillir le dialogue et servir d’interface entre politique, économie, recherche et société civile afin de relever les nouveaux défis ou d’apporter des réponses conjointes aux besoins de régulation.

Gros plan sur les régions frontalières

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas et son homologue français Jean-Yves Le Drian
Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas et son homologue français Jean-Yves Le Drian © Thomas Koehler/photothek.net

À l’avenir, l’effort portera en particulier sur une union plus forte des régions frontalières. Les projets transfrontaliers viseront notamment à surmonter les obstacles nés de leur situation géographique marginale. À cette fin, les responsables locaux disposeront de marges de manœuvre dépassant les formes connues de coopération transfrontalière. L’objectif est d’abord d’améliorer concrètement le quotidien des citoyens, en facilitant par exemple le travail des entreprises et des administrations dans la région frontalière (crèches, soins, formation scolaire et professionnelle, placement transfrontalier et infrastructures). Les solutions trouvées localement pour la vie de tous les jours pourront ensuite servir de modèle à l’ensemble de l’Union.

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