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L’Union africaine

30.03.2017 - Article

L’Union africaine (UA) a été créée en 2002 et s’engage en faveur de l’intégration, de la paix et de la sécurité, de la démocratie et des droits de l’homme.

L’Union africaine (UA) a succédé en 2002 à l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Conformément à l’Acte constitutif, le mandat de l’UA couvre tous les domaines de la coexistence politique, économique et sociale en Afrique.

Le siège de l’Union africaine à Addis Abeba © dpa/picture alliance
Le siège de l’Union africaine à Addis Abeba © dpa/picture alliance

L’UA a notamment pour but de développer l’intégration économique et politique, le maintien de la paix et de la sécurité, le développement durable ainsi que la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance en Afrique. Elle est également habilitée à s’exprimer au nom de l’Afrique sur la scène internationale et à coordonner les activités des organisations régionales africaines.

L’UA compte 54 membres, soit tous les États du continent africain à l’exception du Maroc, en raison du conflit au sujet de la République arabe sahraouie démocratique qu’un grand nombre d’États n’a pas reconnue.

Structure de l’organisation

Les principaux organes de l’UA sont les suivants :

  • La Conférence : elle est composée des chefs d’État et de gouvernement qui peuvent se réunir tous les six mois sous la présidence tournante de l’un de ses membres (actuellement le Malawi) pendant un an.
  • Le Conseil exécutif : il prépare les réunions des chefs d’État et de gouvernement au niveau des ministres des Affaires étrangères.
  • Le Parlement panafricain : il comprend 265 représentants élus des Parlements des États membres de l’UA et exerce une fonction consultative et de contrôle. Siège : Midrand, Afrique du Sud.
  • La Commission : Organe exécutif/Secrétariat de l’UA dont le siège est à Addis‑Abeba, Éthiopie. La présidence (depuis 2012 Nkosazana Dlamini-Zuma) et 8 commissaires sont élus tous les 4 ans par la Conférence.
  • Le Conseil économique, social et culturel : il est le porte-parole de la société civile africaine, compte 150 membres et a une fonction consultative.
  • La Cour de justice : elle siège à Arusha, Tanzanie.
  • Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) : il est composé de 15 membres, soumis au principe de rotation et siégeant à Addis-Abeba, et est un organe de décision permanent doté de larges compétences en matière de paix et de sécurité.

Les institutions financières (Banque d’investissement, Banque centrale et Fonds monétaire) sont prévues ou en cours de création.

Site Internet de l’Union africaine

Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA)

Réunion de l’Union africaine à Addis-Abeba, Éthiopie © picture-alliance/dpa
Réunion de l’Union africaine à Addis-Abeba, Éthiopie © dpa/picture alliance

La création de l’UA en 2002 a également posé les fondements d’une architecture africaine de paix et de sécurité (APSA : African Peace and Security Architecture) qui permet aux Africains et à leurs organisations régionales d’assumer une responsabilité accrue pour la paix et la sécurité sur le continent.

En cas de violations graves des droits de l’homme ou de risque de génocide, l’UA a l’obligation d’intervenir. Elle souscrit au principe selon lequel les régimes qui ont pris le pouvoir de manière anticonstitutionnelle doivent être bannis et sanctionnés. Les pays actuellement suspendus de l’UA sont la République centrafricaine, la Guinée-Bissau et l’Égypte.

En tant que système de sécurité collective et d’alerte rapide, l’APSA vise à permettre (conformément au chapitre VIII de la Charte des Nations Unies) une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise. Le Conseil de paix et de sécurité est son principal pilier. Il est assisté d’un Comité d’état-major et d’un Groupe des sages qui exercent un rôle de médiation.

Forces de paix africaines au Burundi, au Darfour et en Somalie

Soldats de la MINUAD au Darfour © picture-alliance/dpa
Soldats de la MINUAD au Darfour © dpa/picture alliance/dpa

La Force africaine en attente (FAA) constituera la pièce maîtresse de la future architecture de paix et de sécurité. Une stratégie a été adoptée en 2004. Le Département Paix et Sécurité de la Commission de l’UA pour la paix et la sécurité a des fonctions exécutives et de secrétariat. Il comprend notamment une unité d’alerte rapide pour la direction des opérations de maintien de la paix de l’UA.

Dès 2003, l’UA a créé une force de maintien de la paix au Burundi (MIAB), d’autres missions ont suivi au Darfour (MUAS puis MINUAD), AMISOM en Somalie et MISCA en République centrafricaine. Ces missions ne relèvent pas encore d’une force en attente mais sont basées sur les prestations volontaires des pays contributeurs de troupes.
Le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient la mise en place de l’APSA, entre autres, en aidant à créer la composante de police de la FAA et à construire le bâtiment destiné au Conseil de paix et de sécurité de l’UA à Addis-Abeba.

Relations entre l’UE et l’UA

L’UE est le premier partenaire de l’UA en ce qui concerne les appuis financiers et le développement des compétences de l’UA. Les Commissions des deux organisations mènent une coopération étroite et se rencontrent régulièrement. L’UE est également le premier partenaire de l’UA pour la mise en place de l’architecture africaine de paix et de sécurité.

La stratégie commune Union européenne-Afrique et le plan d’action adoptés lors du premier sommet UE-Afrique qui s’est tenu en 2007 à Lisbonne prennent en compte l’importance croissante de l’Afrique pour l’Europe et ont été renouvelés lors du deuxième sommet en 2010. La stratégie a doté les relations entre l’Europe et l’Afrique d’une nouvelle base et dépasse les questions de développement. Un autre sommet UE-Afrique a eu lieu les 2 et 3 avril 2014.

Université panafricaine (UPA)

L’Union africaine prévoit depuis 2009 l’ouverture d’une université panafricaine (UPA). La création de l’UPA vise à promouvoir les sciences et la technologie sur le continent africain, à connecter la recherche et le développement et à renforcer l’éducation et la formation professionnelle. L’objectif est également d’intensifier la coopération entre les scientifiques, de promouvoir la mobilité des étudiants africains et d’établir une plate-forme régionale et continentale pour la coopération scientifique.

L’UPA sera répartie dans toute l’Afrique, à cinq endroits différents, chaque faculté ayant son domaine d’enseignement spécifique. En février 2010, à la demande de l’UA, l’Allemagne s’est déclarée en principe prête à participer au projet UPA. L’UA est particulièrement intéressée par un soutien de l’Allemagne à la faculté qu’il est prévu d’implanter en Afrique du Nord et qui sera dédiée aux matières « Eau, énergie et climat ».


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